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Elzevier et Tourne-Broches
21 février 2009

Une Vie - salade d'endives sauce roquefort

280px_UneVie1J’ai lu ce roman de Maupassant à la fin du collège pour mon plaisir. Je l’ai ensuite étudié au lycée pour le bac de français. Cette année-là, la thématique au programme était : un roman naturaliste de Zola ou de Maupassant. Si certains de mes lecteurs sont des lycéens en première, où des étudiants recherchant des infos plus techniques sur Une Vie, ils les trouveront sur ce site, remarquable, où l’on peut podcaster les lectures analytiques.
Ce roman raconte la vie de Jeanne, une jeune fille du XIXe siècle, issue d’une famille bourgeoise de province. Le lecteur la suit au long de son adolescence, à sa sortie du couvent à 17 ans, pendant ses années de mariage, sa vie de mère puis de veuve. Au fil des années et au fil des pages, les événements semblent s’écouler autour de l’héroïne sans qu’elle aie vraiment de prise sur eux. D’ailleurs peut-on vraiment parler d’héroïne ?
Jeanne semble plutôt un sujet d’expérience autour duquel un écrivain aurait tissé son œuvre. Maupassant a choisi d’intituler son roman Une Vie et pas La Vie et les infortunes de Jeanne, par exemple. C’est révélateur. Le pronom indéfini est révélateur, je veux dire.
J’ai toujours trouvé cette œuvre de Maupassant particulièrement pessimiste. Pourtant Jeanne n’est pas si malmenée par l’auteur finalement. Si je me souviens bien, elle est même plutôt heureuse pendant son voyage de noce, au tout début de son mariage. Et tout au long du roman on se dit qu’elle pourrait avoir sa chance, si elle décidait de la saisir.
En cela, je la trouve différente des héroïnes de Zola. Dans l’Assommoir, par exemple, Gervaise tente de s’en sortir. Abandonnée par Lantier, le père de ses enfants, elle épouse Coupeau, un ouvrier-zingueur honnête et sincère. Elle ouvre sa propre blanchisserie… Dans Une Vie, Jeanne assiste passive au cours des événements et il ne lui vient même pas à l’idée qu’elle pourrait être actrice de son existence.
Je ne me sens pas les mots pour décrire l’inimitable style de Maupassant. Ses descriptions de la Normandie si chère à son cœur, sa façon à la fois légère et précise de dépeindre des personnages… C’est le premier écrivain « classique » dans le lequel je me suis plongée avec Une Vie, Bel Ami et le Horla.
Bon passons à la recette…DSC_0146
Pour Une Vie, il fallait quelque chose frais, un peu raffiné mais simple en même temps. J’ai pensé à l’endive, sans doute une suite d’associations d’idées peu flatteuses pour l’héroïne… De façon classique, la pomme (de Normandie ! ) vient relever le goût de ce légume ainsi que la noix. Le tout parsemé de morceaux de comté et servi avec une vinaigrette au roquefort, qui donne une saveur toute nouvelle à ce plat.

 

Par ici pour la recette!

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Commentaires
B
Maupassant, j'en garde un bon souvenir.....et la salade d'endives, j'aime!.....
Elzevier et Tourne-Broches
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