De retour avec Kafka
Bonjour à toutes et à tous
Tout comme l'été, j'ai décidé de pointer à nouveau aujourd'hui le bout de mon nez. D'après les stats de visites sur mon blog, vous ne m'avez pas complètement oubliée, c'est très encourageant, merci beaucoup !
J'ai été pas mal occupée ces derniers temps: règlages d'emplois du temps laborieux, soucis de CDD et dans la série ça n'arrive qu'à moi, une partie du plafond de mon appart s'est effondrée!... Les charmants propriétaires du logement du dessus avaient une grosse fuite d'eau... et pas d'assurance-habitation...
Du coup c'est la guerre entre mon assurance, celle de mon propriétaire et celle du syndic de mon immeuble pour savoir qui doit payer quoi. En attendant, je dors et vit avec un trou au dessus de la tête, ou plutôt je campe dans le salon...
J'ai l'impression de me battre contre des moulins, et je vous aurais bien parlé de Don Quichotte, mais je n'ai pas lu cette oeuvre et son épaisseur et son poids me décourage un peu pour le moment...
En lieu et place, j'ai eu une illumination ! Quel est l'auteur qui cristallise le mieux l'ambiance dans laquelle j'évolue en ce moment?
Kafka bien sûr...
Et par exemple la Métamorphose...
Le scénario est simple. Un matin, un vendeur Gregor Samsa se réveille. Il se rend compte qu'il s'est transformé en insecte géant. Dans mon souvenir, c'était même en une blatte géante, mais la fiche Wikipedia sur la Métamorphose, ne le précise pas...
Bien sûr quand les membres de la famille s'aperçoivent de la transformation, ils sont épouvantés. Ils l'enferment pour que personne ne sache ce qui leur est arrivé. Sa soeur continue néanmoins à le nourrir et à faire le ménage de sa chambre, mais Gregor se cache quand elle entre pour ne pas l'effrayer.
Pendant toute la nouvelle on assiste au désarroi de Gregor, qui continue à penser comme un humain, aux réactions de sa famille, dégoûtée par l'insecte, inquiète pour le fils et le frère, anxieuse, car on ne peut plus compter sur l'argent qu'il gagnait pour faire vivre le foyer...
Je dois avouer que ce texte n'est pas un de mes préférés. Je n'accroche pas trop à l'absurde de la situation. Kafka réussit trop bien à éveiller chez moi du dégoût à cause de ce gros insecte et à me faire ressentir le stress, voire l'angoisse de la situation...
Quelle recette pour accompagner votre lecture?
Une salade composée, d'abord parce qu'il fait très chaud aujourd'hui et que je ne vais pas vous proposer un goulash ou une autre spécialité russe... Et puis parce que la salade composée, c'est un mélange d'ingrédients éparses, un vidage des fond de tiroirs, l'association de saveurs improbables pour arriver à un tout complètement nouveau. C'est une salade kafkaïenne que je vous propose en somme...
Et comme j'ai oublié à Lyon la recharge de mon appareil photo numérique, je vous montre seulement des photos d'art tirées de mon Iphone... :'(